N'oubliez pas que, aussi glorieux que soit ce tabernacle physique, le corps est conçu pour supporter quelque chose d'encore plus glorieux : l'esprit éternel qui habite chacun de nos cadres mortels. Les grandes réalisations de cette vie sont rarement physiques. Les attributs par lesquels nous serons jugés un jour sont spirituels.
Je vous invite à réfléchir à des choses magnifiques. Pour vous aider, définissons le mot magnifique. Il est dérivé de deux racines latines. Le préfixe magni vient d'un terme signifiant « grand ». Le suffixe vient du latin facere, qui signifie « faire » ou « créer ». Une définition simple de magnifique pourrait donc être « grande œuvre » ou « bien faite ».
Pensez, s'il vous plaît, au spectacle le plus grandiose que vous ayez jamais vu. Ce pourrait être une prairie au printemps remplie de magnifiques fleurs sauvages. Ou peut-être avez-vous été frappé, comme moi, par la magnificence d'une seule rose, avec sa beauté et son parfum particuliers. J'ai appris à apprécier la magnificence d'une orange - chaque gouttelette de jus soigneusement emballée dans un récipient comestible, jointe à de nombreux autres paquets, regroupés en sections, et le tout soigneusement enveloppé dans une pelure jetable et biodégradable.
Certains diraient que le spectacle le plus magnifique qu'ils aient jamais vu est de regarder vers le ciel par une nuit d'été et de voir des étoiles innombrables parsemer le ciel. Ceux qui ont voyagé en orbite dans l'espace affirment que leur vue de la planète Terre est l'une des plus magnifiques jamais observées par l'homme.
Certains choisissent la vue du Grand Canyon au lever du soleil, d'autres la beauté d'un lac de montagne, d'une rivière, d'une cascade ou d'un désert.
Certains choisiront un paon avec sa queue en éventail ou un beau cheval. D'autres nommeraient la beauté des ailes d'un papillon ou un colibri apparemment suspendu en l'air pendant qu'il se nourrit.
Ces images magnifiques sont d'une beauté inouïe. Ce sont toutes des « grandes œuvres » de notre divin Créateur.
Vous serez peut-être surpris par ce que je vais vous suggérer maintenant. Réfléchissez à la magnificence de tout ce que vous voyez lorsque vous vous regardez dans le miroir. Ignorez les taches de rousseur, les cheveux indisciplinés ou les imperfections, et regardez au-delà pour voir le vrai vous - un enfant de Dieu créé par lui, à son image.
Ce soir, j'aimerais jeter un coup d'œil au-delà de la surface que nous voyons dans le miroir, soulever le couvercle du coffre aux trésors pour comprendre les merveilleux attributs de votre corps et découvrir, au moins en partie, la magnificence de l'homme.
Le temps ne nous permettra pas de faire plus qu'échantillonner quelques-uns des joyaux étincelants de la magnificence dans ce coffre au trésor, mais nous pourrions tendre la main et regarder quelques-uns des joyaux qui attendent d'être vus.
Dans le premier compartiment du coffre aux trésors, nous pouvons observer la magnificence de notre création elle-même.
Nous ne savons pas précisément comment deux cellules germinales s'unissent pour devenir un embryon humain, mais nous savons que la cellule femelle et la cellule mâle contiennent toutes les informations et le matériel héréditaire du nouvel individu, stockés dans un espace si petit qu'il n'est pas visible à l'œil nu. Vingt-trois chromosomes du père et de la mère s'unissent dans une nouvelle cellule. Ces chromosomes contiennent des milliers de gènes. Un merveilleux processus de codage génétique est mis en place, par lequel toutes les caractéristiques humaines de base de la personne à naître sont déterminées. Un nouveau complexe d'ADN est ainsi formé. Un continuum de croissance s'instaure et aboutit à un nouvel être humain. Environ vingt-deux jours après l'union de ces deux cellules germinales, un petit cœur commence à battre. À vingt-six jours, la circulation sanguine commence. Les cellules se multiplient et se divisent, certaines se différencient pour devenir des yeux qui voient ou des oreilles qui entendent, tandis que d'autres sont destinées à devenir des doigts qui touchent les choses merveilleuses qui nous entourent. Oui, prendre conscience de la magnificence de l'homme commence par les miracles de la conception et de la création.
Dans notre coffre aux trésors de compréhension, nous pouvons nous pencher sur le compartiment des capacités de certains organes. Nous n'avons pas le temps de les examiner tous, mais chaque joyau mérite l'admiration, l'appréciation et l'émerveillement.
Mentionnons la magnificence des yeux avec lesquels nous voyons. Vous vous êtes sans doute déjà trouvé devant un miroir, tout comme moi, pour observer les pupilles réagir aux changements d'intensité de la lumière : elles se dilatent pour laisser entrer plus de lumière et se contractent pour réduire la quantité de lumière qui atteint la rétine sensible de l'œil. Une lentille autofocus se trouve à l'avant de chaque œil. Les nerfs et les muscles synchronisent le fonctionnement de deux yeux distincts pour produire une image en trois dimensions. Les yeux sont connectés au cerveau, prêts à enregistrer les images vues. Aucun cordon, aucune pile, aucune connexion externe n'est nécessaire ; notre appareil visuel est merveilleux - infiniment plus précieux que n'importe quel appareil photo que l'on peut acheter.
Alors que nous admirons un bon équipement stéréophonique pour détecter les sons, réfléchissons à la magnificence de l'oreille humaine. Elle est tout à fait remarquable. Dans un espace de la taille d'une bille se trouve tout l'équipement nécessaire à la perception des sons. Une minuscule membrane tympanique sert de diaphragme. De minuscules osselets amplifient le signal qui est ensuite transmis par des lignes nerveuses au cerveau, qui enregistre le résultat de l'audition. Ce merveilleux système sonore est également relié à l'instrument d'enregistrement qu'est le cerveau.
Une grande partie de mes études et de mes recherches ont porté sur le joyau du cœur humain, une pompe si magnifique que sa puissance dépasse presque l'entendement. Pour contrôler la direction du flux sanguin dans le cœur, il y a quatre valves importantes, chacune souple comme un parachute et délicate comme une écharpe de soie. Elles s'ouvrent et se ferment plus de 100 000 fois par jour, soit plus de 36 millions de fois par an. Pourtant, à moins d'être altérées par une maladie, elles sont si robustes qu'elles résistent à ce type d'usure apparemment indéfiniment. Aucun matériau artificiel développé jusqu'à présent ne peut être plié aussi fréquemment et aussi longtemps sans se briser.
La quantité de travail effectuée par le cœur est stupéfiante. Chaque jour, il pompe suffisamment de liquide pour remplir un wagon-citerne de 7 500 litres. Le travail qu'il accomplit quotidiennement équivaut à soulever un homme de 70 kilos jusqu'au sommet de la Tour Eiffel, en ne consommant qu'environ quatre watts d'énergie, soit moins que l'énergie utilisée par une petite ampoule électrique dans votre maison.
Au niveau de la crête du cœur se trouve un générateur électrique qui transmet l'énergie le long de lignes spéciales, ce qui permet à des myriades de fibres musculaires de battre en coordination et en rythme. Cette synchronisation ferait l'envie du chef d'orchestre.
Toute cette puissance est condensée dans cette pompe fidèle - le cœur humain - de la taille d'un poing, dynamisée de l'intérieur par une dotation venue d'en haut.
L'un des joyaux les plus merveilleux de ce coffre aux trésors est le cerveau humain, avec sa combinaison complexe de cellules énergétiques, de systèmes d'enregistrement, de mémoire, de stockage et de récupération. Il sert de siège à la personnalité et au caractère de chaque être humain. En observant la vie des grands personnages, je constate que la capacité du cerveau est apparemment infinie. Les hommes sages peuvent devenir encore plus sages, car chaque expérience s'appuie sur l'expérience précédente. En effet, l'exercice continu de l'intellect permet d'accroître les capacités intellectuelles.
Chaque fois que je m'émerveille devant un ordinateur et que j'admire le travail qu'il peut accomplir, je respecte encore plus l'esprit de l'homme qui a développé l'ordinateur. Le cerveau humain est certainement un instrument d'enregistrement qui participera à notre jugement un jour, lorsque nous nous tiendrons devant le Seigneur. Le Livre de Mormon parle d'un « souvenir vif » (voir Alma 11:43) et d'un « souvenir parfait » (voir Alma 5:18) qui seront avec nous à ce moment-là. Chacun de nous porte cet instrument d'enregistrement gardé dans la voûte du crâne humain.
En fouillant symboliquement dans le coffre aux trésors de la compréhension, nous pourrions passer des heures, voire toute une vie, à étudier l'incroyable capacité chimique du foie, des reins et de toutes les glandes endocrines et exocrines du corps. Chacune d'entre elles est un joyau scintillant, digne de notre étude et de notre plus profonde gratitude.
Tournons maintenant notre attention vers les joyaux d'un autre compartiment du coffre au trésor de la compréhension, en laissant de côté ceux qui représentent les merveilleuses fonctions de chaque organe spécifique. Examinons quelques concepts qui vont au-delà des systèmes d'organes individuels.
Le premier concept que j'évoquerais est celui de réserve, ou de renfort. Au théâtre, les acteurs principaux ont des doublures. Dans les instruments électriques, la réserve en cas de panne de courant peut être assurée par des piles. Dans le corps, on peut penser à la réserve fournie par un certain nombre d'organes appariés, tels que les yeux, les oreilles, les poumons, les glandes surrénales, les reins et bien d'autres encore. En cas de maladie, de blessure ou de perte de l'un de ces organes, l'autre est prêt à maintenir nos fonctions corporelles intactes. En cas de perte totale de la vue ou de l'ouïe, d'autres pouvoirs sensoriels s'accroissent de manière miraculeuse.
Certains systèmes de secours ne sont pas aussi apparents. Par exemple, des organes essentiels comme le cerveau, le cœur et le foie bénéficient d'un double approvisionnement en sang. Ils sont tous alimentés par deux voies de circulation, ce qui minimise les dommages en cas de perte de flux sanguin dans un seul vaisseau sanguin.
Une autre dimension de la réserve que je décrirai est celle des voies collatérales. Par exemple, si nos voies nasales sont obstruées par un « nez bouché », nous pouvons respirer par la bouche. De même, des voies collatérales peuvent se développer en cas d'obstruction ou de rupture de vaisseaux sanguins ou de nerfs.
Prenons un autre concept, celui de l'autodéfense du corps. Un jour, j'ai observé des enfants de trois ans qui jouaient. Je les ai vus lécher l'eau du trottoir après qu'elle se soit répandue dans le jardin d'un voisin. Je suppose que les germes qu'ils ont ingérés étaient en nombre incalculable, mais aucun de ces enfants n'est tombé malade. Ils étaient défendus par leur corps. Dès que cette boisson sale a atteint leur estomac, l'acide chlorhydrique s'est mis au travail pour purifier l'eau et protéger la vie de ces enfants innocents.
Pensez à la protection offerte par la peau. Pourriez-vous fabriquer, ou même imaginer dans votre esprit, un manteau qui vous protégerait et qui, en même temps, percevrait et préviendrait des blessures qu'une chaleur ou un froid excessifs pourraient causer ? C'est ce que fait la peau. Elle émet même des signaux indiquant qu'une autre partie du corps est malade. La peau peut rougir et transpirer en cas de fièvre. Lorsque l'on a peur ou que l'on est malade, la peau pâlit. Lorsque l'on est embarrassé, la peau rougit. Elle est en outre truffée de fibres nerveuses qui communiquent et limitent souvent les dommages éventuels par la perception de la douleur.
La douleur elle-même fait partie du mécanisme de défense de l'organisme. Par exemple, les zones sensorielles de la bouche protègent le délicat œsophage, qui possède très peu de fibres nerveuses. Telle une sentinelle, la bouche reçoit des avertissements pour protéger l'œsophage sensible des brûlures causées par des boissons trop chaudes.
La défense de l'organisme comprend des anticorps chimiques fabriqués en réponse aux infections contractées au cours de la vie. Chaque fois que nous sommes exposés à des infections bactériennes ou virales, des anticorps sont fabriqués qui non seulement combattent l'infection, mais persistent dans la mémoire pour renforcer la résistance dans les jours à venir. Lorsque la conscription militaire a été imposée pendant la Seconde Guerre mondiale, les soldats qui venaient de zones rurales isolées étaient beaucoup moins immunisés et plus sujets aux infections que ceux qui venaient de zones urbaines plus peuplées et dont la résistance était plus développée.
Le concept d'autodéfense est étroitement lié à celui d'autoréparation. Il suffit de penser au fait que les os cassés se ressoudent et redeviennent solides. Si je devais casser l'un des pieds de la chaise sur laquelle je suis assis, combien de temps devrions-nous attendre pour que ce pied de chaise guérisse de lui-même ? Cela n'arriverait jamais. Pourtant, nombreux sont ceux qui, ce soir, marchent sur des pieds qui ont été cassés. Les lacérations de la peau se guérissent d'elles-mêmes. Une fuite dans le système circulatoire se colmate d'elle-même, mais les systèmes circulatoires à l'extérieur du corps n'ont pas ce pouvoir. J'ai pris conscience de ce miracle au début de ma carrière de chercheur, lorsque je travaillais en laboratoire à la création d'une machine cœur-poumon artificielle. Chaque fois qu'un tuyau de cette machine présentait une fuite, cela signifiait de longues heures de nettoyage du laboratoire, et je rentrais tard pour le dîner. Jamais une fuite dans le cœur-poumon artificiel ne s'est colmatée d'elle-même.
Le concept d'auto-renouvellement est remarquable. Chaque cellule du corps est créée puis régénérée à partir d'éléments de la terre selon la recette ou la formule contenue dans des gènes qui nous sont propres. Le globule rouge moyen, par exemple, vit environ 120 jours. Il meurt ensuite et est remplacé par un autre. Chaque fois que vous vous baignez, des milliers de cellules mortes et mourantes sont éliminées pour être remplacées par des cellules plus jeunes. À mon avis, ce processus d'auto-renouvellement préfigure le processus de résurrection.
Un autre concept vraiment remarquable est celui de l'autorégulation. Malgré les fluctuations importantes de la température de l'environnement de l'homme, la température du corps est soigneusement contrôlée dans des limites très étroites.
Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi vous ne pouvez pas nager longtemps sous l'eau ? L'autorégulation limite la durée pendant laquelle vous pouvez retenir votre respiration. Le dioxyde de carbone s'accumule au fur et à mesure que la respiration est retenue. La pression partielle du dioxyde de carbone est surveillée en permanence par deux corps carotidiens situés dans le cou. Elles transmettent des signaux au cerveau par l'intermédiaire des nerfs. Le cerveau envoie alors des stimuli aux muscles respiratoires, les faisant travailler pour que nous puissions inspirer une nouvelle quantité d'oxygène et éliminer le dioxyde de carbone retenu. Ce n'est là qu'un des très nombreux servomécanismes qui autorégulent les différents composants de notre corps.
Le nombre de ces systèmes dépasse notre capacité à les énumérer. Le sodium, le potassium, l'eau, le glucose, les protéines, l'azote ne sont que quelques-uns des nombreux constituants contrôlés en permanence par les régulateurs chimiques de notre corps.
Considérons le concept d'adaptation. Les habitants de la planète vivent dans des conditions climatiques et alimentaires très différentes. Les esquimaux du cercle polaire arctique ont un régime alimentaire à forte teneur en graisses, ce qui est acceptable et même nécessaire pour vivre dans un climat très froid. Le Polynésien, quant à lui, se nourrit d'un régime fourni par un environnement tropical. Pourtant, ces différents groupes travaillent et s'adaptent aux différentes conditions et au régime alimentaire qui leur est proposé.
Le concept d'identité dans la reproduction est merveilleux à contempler. Chacun d'entre nous possède des semences portant des chromosomes et des gènes uniques qui contrôlent notre identité cellulaire spécifique. C'est pourquoi les tissus transplantés chirurgicalement d'une personne à une autre ne peuvent survivre qu'en supprimant la réponse immunitaire de l'hôte qui reconnaît clairement les tissus étrangers à la formule génétique héritée de chacun. Nous sommes vraiment bénis de pouvoir avoir des enfants nés à la ressemblance de nos parents, sur terre comme au ciel.
Lorsque nous considérons l'autodéfense, l'autoréparation et l'autorenouvellement, un paradoxe intéressant émerge. La vie pourrait être illimitée si ces merveilleuses qualités du corps se poursuivaient à perpétuité. Pensez-y : si vous pouviez créer quelque chose capable de se défendre, de se réparer et de se renouveler sans limite, vous pourriez créer une vie perpétuelle. C'est ce que notre Créateur a fait avec les corps qu'il a créés pour Adam et Ève dans le jardin d'Éden. S'ils avaient continué à se nourrir de l'arbre de vie, ils auraient vécu éternellement. Selon le Seigneur, révélé par ses prophètes, la chute d'Adam a institué le processus de vieillissement, qui aboutit finalement à la mort physique. Bien sûr, nous ne comprenons pas toute la chimie, mais nous sommes témoins des conséquences de la vieillesse. Ce processus, ainsi que d'autres voies de relâchement, garantissent qu'il y a une limite à la durée de la vie sur terre.
Oui, des troubles se développent dans nos corps qui ne se réparent pas avec le temps. Pour le médecin compétent, chaque patient malade pose cette question profonde : « Cette maladie va-t-elle s'améliorer ou s'aggraver avec le temps ? » Dans le premier cas, seuls des soins de soutien sont nécessaires. Dans le second cas, une aide considérable est nécessaire pour transformer le processus de détérioration progressive en un processus susceptible de s'améliorer avec le temps.
La mort, lorsqu'elle survient, semble généralement inopportune à l'esprit mortel. Il nous faut donc adopter une vision plus large, à savoir que la mort fait partie de la vie.
il n’était pas opportun que l’homme fût racheté de cette mort temporelle, car cela détruirait le grand plan du bonheur. (Alma 42:8 ; voir aussi D&A 29:43)
Lorsqu'une maladie grave ou des blessures tragiques frappent une personne dans la prime jeunesse de sa vie, nous pouvons être réconfortés par ce fait : les lois mêmes qui n'ont pas pu permettre à la vie de persister ici sont les mêmes lois éternelles qui seront mises en œuvre au moment de la résurrection, lorsque ce corps « sera restitué à sa forme propre et parfaite. » (Alma 40:23).
Les réflexions sur la vie, la mort et la résurrection nous amènent à nous poser des questions cruciales. Comment avons-nous été créés ? Par qui ? Et pourquoi ?
Au cours des siècles, certains, sans connaissance des Écritures, ont tenté d'expliquer notre existence par des mots prétentieux tels que ex nihilo (à partir de rien). D'autres ont déduit qu'en raison de certaines similitudes entre différentes formes de vie, il y a eu une sélection naturelle des espèces, ou une évolution biologique d'une forme à l'autre. D'autres encore ont conclu que l'homme est la conséquence d'un « big bang » qui a entraîné la création de notre planète et de la vie qui s'y trouve.
Pour moi, ces théories sont invraisemblables ! Une explosion dans une imprimerie pourrait-elle produire un dictionnaire ? C'est impensable ! Même si l'on peut dire que c'est possible, un tel dictionnaire ne pourrait certainement pas guérir ses propres pages déchirées, ni renouveler ses propres coins usés, ni produire ses propres prochaines éditions !
Nous sommes des enfants de Dieu, créés par lui et formés à son image. Récemment, j'ai étudié les Écritures pour voir combien de fois elles témoignent de la création divine de l'homme. En recherchant les références aux termes « créer » ou « former » (ou leurs dérivés) avec « homme », « hommes », ou « femme » dans le même verset, j'ai découvert qu'il y a au moins cinquante-cinq versets des Écritures qui attestent de notre création divine. (Utilisant la Bible version King James : Genèse 1:27 ; 2:7, 8 ; 5:1, 2 ; 6:7 ; Deutéronome 4:32 ; Ésaïe 45:12 ; Malachie 2:10 ; Marc 10:6 ; Romains 9:20 ; Éphésiens 3:9 ; Colossiens 3:10 ; 2 Néphi 1:10 ; 2:15 ; 9:6 ; 29:7 ; Jacob 4:9 ; Mosiah 4:2, 9 ; 7:27 ; Alma 1 : 4 ; 18:32, 34, 36 ; 22:12, 13 ; Mormon 9:12, 17 ; Éther 1:3 ; 3:15, 16 ; Moroni 10:3 ; D&A 20:18 ; 29:30, 34 ; 77:2 ; 77:12 ; 93:29 ; Moïse 1:8 ; 2:27 ; 3:5, 7, 8, 9 ; 6:8, 9 ; 7:32 ; 8:26 ; Abraham 4:26, 27 ; 5:7, 8, 14, 16). J'en ai sélectionné un pour représenter tous les versets qui aboutissent à la même conclusion :
« Et les Dieux tinrent conseil entre eux et dirent : Descendons et formons l’homme à notre image, selon notre ressemblance...
les Dieux descendirent organiser l’homme à leur image, le former à l’image des Dieux, former l’homme et la femme. » (Abraham 4:26, 27).
Je crois en toutes ces écritures qui se rapportent à la création de l'homme. La décision de croire est une décision spirituelle, qui n'est pas prise uniquement sur la base d'une compréhension des choses physiques :
« l’homme animal ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c’est spirituellement qu’on en juge » (1 Corinthiens 2:14).
Il incombe à chaque personne informée et spirituellement en harmonie d'aider à vaincre la folie des hommes qui nient la création divine ou qui pensent que l'homme a simplement évolué. Par l'Esprit, nous percevons la sagesse de Dieu, plus vraie et plus crédible.
C'est avec une grande conviction que j'ajoute mon témoignage à celui de mon compagnon apôtre, Paul, qui a dit :
« Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu et que l’Esprit de Dieu habite en vous ?
Si quelqu’un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira ; car le temple de Dieu est saint, et c’est ce que vous êtes. » (1 Corinthiens 3:16-17)
Le Seigneur a dit que « l'esprit et le corps sont l'âme de l'homme » (D&A 88:15). Chacun de nous est donc un être à deux facettes : une entité biologique (physique) et une entité intellectuelle (spirituelle). La combinaison des deux est intime tout au long de la mortalité.
Au commencement, l'homme, en tant qu'entité intellectuelle, était avec Dieu. Notre intelligence n'a pas été créée ou fabriquée, et ne peut l'être (voir D&A 93:29).
Cet esprit, joint à un corps physique aux qualités si remarquables, devient une âme vivante d'une valeur surnaturelle. Le psalmiste a exprimé cette pensée de la manière suivante :
« Quand je contemple les cieux, ouvrage de tes mains, La lune et les étoiles que tu as créées :
Qu’est-ce que l’homme pour que tu te souviennes de lui ? ...
Tu l’as fait de peu inférieur à Dieu, Et tu l’as couronné de gloire et de magnificence. » (Psaumes 8:4-6)
Pourquoi avons-nous été créés ? Pourquoi sommes-nous ici ? Pourquoi sommes-nous sur cette terre ?
Dieu a affirmé à maintes reprises que le monde a été créé pour que l'humanité existe. Nous sommes ici pour accomplir notre destinée divine, selon un plan éternel qui nous a été présenté au grand conseil des cieux. Nos corps ont été créés pour accueillir nos esprits, pour nous permettre d'expérimenter les défis de la mortalité.
Avec cette compréhension, c'est un pur sacrilège de laisser entrer dans le corps quoi que ce soit qui puisse souiller ce temple physique de Dieu. Il est irrévérencieux de laisser même le regard de notre précieuse vue ou les capteurs de notre toucher ou de notre ouïe alimenter le cerveau avec des souvenirs impurs et indignes. L'un d'entre nous pourrait-il considérer à la légère les précieuses semences de la reproduction - qui sont spécifiquement et uniquement les nôtres - ou ignorer les lois morales de Dieu, qui a donné des règles divines régissant leur utilisation sacrée ?
Sachant que nous avons été créés en tant qu'enfants de Dieu et qu'il nous a donné la possibilité de choisir, nous devons également savoir que nous sommes responsables devant lui. Il a défini la vérité et prescrit des commandements. L'obéissance à sa loi nous apportera la joie. La désobéissance à ces commandements est définie comme un péché. Alors que nous vivons dans un monde qui semble de plus en plus réticent à qualifier de péché des actes déshonorants, un passage de l'Écriture nous met en garde : « Les insensés se font un jeu du péché, Mais parmi les hommes droits se trouve la bienveillance » (Proverbes 14:9).
Personne n'est parfait. Certains peuvent avoir gravement péché en transgressant les lois de Dieu. Heureusement, nous pouvons nous repentir. C'est aussi une partie importante de l'opportunité de la vie.
Le repentir exige une domination spirituelle sur les appétits de la chair. Chaque système physique a des appétits. Nos désirs de manger, de boire, de voir, d'entendre et de sentir répondent à ces appétits. Mais tous les appétits doivent être contrôlés par l'intellect pour que nous puissions atteindre la vraie joie. En revanche, chaque fois que nous laissons les appétits incontrôlés du corps déterminer un comportement opposé aux impulsions plus nobles de l'Esprit, le décor est planté pour la misère et le chagrin.
Des substances telles que l'alcool, le tabac et les drogues nocives sont interdites par le Seigneur. Nous avons également été mis en garde contre les méfaits de la pornographie et des pensées impures. L'appétit pour ces forces dégradantes peut créer une dépendance. Les dépendances physiques ou mentales deviennent doublement graves car, avec le temps, elles asservissent à la fois le corps et l'esprit. Le repentir complet de ces chaînes, ou de tout autre joug du péché, doit être accompli dans cette vie, alors que nous avons encore l'aide d'un corps mortel pour nous aider à développer notre maîtrise de soi.
Lorsque nous connaîtrons vraiment notre nature divine, nos pensées et notre comportement seront plus appropriés. Nous contrôlerons alors nos appétits. Nous concentrerons nos yeux sur les images, nos oreilles sur les sons et notre esprit sur les pensées qui font honneur à notre création physique en tant que temple de notre Père céleste.
Dans la prière quotidienne, nous pouvons reconnaître avec gratitude que Dieu est notre Créateur, le remercier pour la magnificence de notre temple physique et suivre ses conseils.
Bien que nous ne puissions pas comprendre pleinement la magnificence de l'homme, nous pouvons, dans la foi, poursuivre notre quête respectueuse. Nous pouvons nous joindre à Jacob dans cette merveilleuse déclaration :
« Voici, grandes et merveilleuses sont les œuvres du Seigneur. Comme elles sont insondables, les profondeurs de ses mystères, et il est impossible que l’homme découvre toutes ses voies...
Car voici, c’est par le pouvoir de sa parole que l’homme est venu sur la surface de la terre, laquelle terre a été créée par le pouvoir de sa parole...
C’est pourquoi, frères, ne cherchez pas à conseiller le Seigneur, mais à prendre conseil auprès de lui. » (Jacob 4:8–10)
Pendant des années, j'ai assisté à des réunions scientifiques de sociétés savantes. Des milliers de scientifiques et de praticiens médicaux du monde entier participent chaque année à ces assemblées. La quête de connaissances est sans fin. Il semble que plus nous en savons, plus il nous reste à apprendre. Il est impossible que l'homme apprenne toutes les voies de Dieu. Mais si nous sommes fidèles et profondément enracinés dans les récits scripturaires des magnifiques créations de Dieu, nous serons bien préparés pour les découvertes futures. Toute vérité est compatible parce qu'elle émane de Dieu.
Bien sûr, nous savons qu'il y a « une opposition en toutes choses » (2 Néphi 2:11). Dans le monde, même de nombreux soi-disant « éducateurs » enseignent des choses contraires à la vérité divine. Tenez compte de ce conseil prophétique :
« Oh ! le plan astucieux du Malin ! Oh ! la vanité, et la fragilité, et la folie des hommes ! Lorsqu’ils sont instruits, ils se croient sages, et ils n’écoutent pas les recommandations de Dieu, car ils les laissent de côté, pensant savoir par eux-mêmes, c’est pourquoi, leur sagesse est folie et elle ne leur profite pas. Et ils périront.
Mais être instruit est une bonne chose si on écoute les recommandations de Dieu. » (2 Néphi 9:28-29)
Il n'est pas nécessaire de vous rappeler que l'œuvre et la gloire du Seigneur sont combattues par les forces de Satan, qui est le maître de la tromperie. Nombreux sont ceux qui suivent ses enseignements. Rappelez-vous,
« L’homme peut tromper ses semblables, les tromperies peuvent succéder aux tromperies, et les enfants du Malin peuvent avoir le pouvoir de séduire les insensés et les ignorants, jusqu’à ce que la foule ne soit plus nourrie que d’imaginaire et que le fruit du mensonge emporte, dans son sillage, les dupes jusqu’à la tombe. » (Joseph Smith, Histoire 1:71 N.B.)
Soyez sages et tenez-vous à l'écart des tentations et des pièges. Évitez avec prudence les « désirs insensés et pernicieux qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition » (Timothée 6:9)
« fuis ces choses, et recherche la justice, la piété, la foi, la charité, la patience, la douceur.
Combats le bon combat de la foi, saisis la vie éternelle » (Timothée 6:11–12)
La magnificence de l'homme est inégalable. N'oubliez pas que, aussi glorieux que soit ce tabernacle physique, le corps est conçu pour supporter quelque chose d'encore plus glorieux : l'esprit éternel qui habite chacun de nos cadres mortels. Les grandes réalisations de cette vie sont rarement physiques. Les attributs par lesquels nous serons jugés un jour sont spirituels. Avec la bénédiction de notre corps pour nous aider, nous pouvons développer des qualités spirituelles d'honnêteté, d'intégrité, de compassion et d'amour. Ce n'est qu'avec le développement de l'esprit que nous pouvons acquérir « la foi, de la vertu, de la connaissance, de la tempérance, de la patience, de la bonté fraternelle, de la divinité, de la charité, de l’humilité, de la diligence. » (D&A 4:6).
Modelez vos vies sur notre grand modèle, Jésus le Christ, dont les dernières paroles parmi les hommes comportaient ce défi éternel : « quelle sorte d’hommes devriez-vous être ? ... tels que je suis » (3 Néphi 27:27).
Nous sommes des fils et des filles de Dieu. Il est notre Père, nous sommes ses enfants. Notre héritage divin est la magnificence de l'homme. Puissions-nous l'honorer et la magnifier, je le prie au nom de Jésus-Christ. Je prie au nom de Jésus-Christ.