Certaines des vérités religieuses les plus profondes au monde sont dissimulées dans les rites de couronnement des rois. Saviez-vous que derrière toute cette pompe et ces cérémonies se cache la plus ancienne tradition religieuse au monde : la tradition primordiale ? Dans cette leçon nous allons découvrir un lien fortuit entre le serment du couronnement, le Moïse judéo-chrétien et la Grande-Bretagne, et nous remonterons aux origines de la civilisation pour percer le mystère de la formule secrète de l'huile sacrée utilisée pour oindre les monarques britanniques. Ce que nous découvrons est non seulement époustouflant par son importance, mais aussi par la remarquable cohérence que nous trouvons dans les archives anciennes, qui soulignent une fois de plus un héritage religieux commun.
Bienvenue dans la tradition primordiale. Je m'appelle, Jack Logan. Si vous êtes nouveau ici, Jack est le diminutif de Jacqueline.
Nous avons un excellente leçon aujourd'hui au sujet du couronnement du roi Charles III et de Camilla, et de la rosée parfumée du paradis. Nous commencerons là où nous nous sommes arrêtés dans la leçon précédente et continuerons notre examen de la cérémonie de couronnement telle qu'elle se déroulera le 6 mai 2023.
La majorité de cettecérémonie fait écho à des éléments très importants de la tradition primordiale. Dans cette leçon, nous découvrirons une connexion entre le serment de couronnement, le Moïse judéo-chrétien et la Grande-Bretagne. Et nous voyagerons aussi loin dans l'antiquité profonde pour démêler la signification mystérieuse de l'onction des rois. Le chemin nous ramènera une fois de plus au Livre des Saints Secrets d'Hénoch et au croissant fertile de l'ancienne Mésopotamie, aux sables de l'Égypte et jusqu'au paradis, ce qui n'est pas surprenant car l'onction est un principe extrêmement important de la tradition primordiale.
Dans la leçon précédente, nous avons établi que les architectes de l'abbaye de Westminster, qui avaient été mandatés par le roi Henri III, ont conçu l'église qu'ils savaient serait utilisée dans le but exprès de couronner les monarques britanniques pour symboliquement représenter le Jardin d'Éden. Cela est le plus évident dans la forme de croix de l'église qui reproduit architecturalement quatre bras distincts vers les quatre points cardinaux, ce qui devait rappeler non seulement la croix du Christ mais aussi les quatre rivières d'eau vive qui coulaient du Jardin d'Éden. Je ne l'ai pas mentionné dans la leçon précédente mais le thème du Jardin d'Éden est aussi abondamment représenté sous forme architecturale par les piliers massifs qui dominent l'intérieur de l'église. Si vous regardez bien ces piliers, il est assez évident que chaque pilier est censé représenter un arbre robuste dont les branches se joignent à celles des autres arbres de l'église pour former ce beau dais édénique au-dessus des fidèles. Les architectes voulaient essentiellement immerger architecturalement toute la congrégation dans l'abondance vivifiante du Jardin d'Éden. Ils voulaient placer les fidèles directement dans le Jardin, dans le sanctuaire saint de Dieu. Les architectes ont fait un travail merveilleux en associant le sanctuaire au Jardin d'Éden. Combiner les deux concepts fait de l'abbaye de Westminster un sanctuaire-jardin, tout comme nous l'avons vu dans le récit de la Genèse que nous avons étudié dans la leçon numéro quatre.
Et pourquoi les architectes de l'abbaye de Westminster ont-ils conçu l'église comme un sanctuaire-jardin ? Eh bien, parce que c'est dans le sanctuaire-jardin rapporté dans la Genèse que Dieu a donné à Adam le pouvoir et l'autorité de régner sur sa création terrestre en tant que premier roi terrestre du monde. Dieu lui-même a fait cela, il a oint Adam, le premier roi terrestre au milieu ou au centre sacré du sanctuaire-jardin où Dieu résidait sur son trône saint, qui est symbolisé dans les écritures saintes encore et encore comme l'arbre de vie. Tous ces éléments sacrés se rejoignent dans l'abbaye de Westminster quand nous examinons l'endroit dans l'abbaye où le roi Charles III sera couronné comme les 39 monarques britanniques avant lui. Comme nous l'avons vu dans la leçon précédente, il doit être couronné directement au-dessus d'une pierre unique, la Pierre Ankh de Cosmati, la pierre qui marque le centre sacré de l'abbaye, l'endroit exact où les bras nord-sud et est-ouest de l'abbaye se croisent. Le roi Charles doit être symboliquement couronné comme le nouvel Adam au centre sacré du sanctuaire-jardin. Comme nous l'avons vu avec le rituel du Roi des Quatre Coins, qui sera exécuté le 6 mai, le roi Charles, comme Adam, sera symboliquement couronné le nouveau roi terrestre des Quatre Coins du monde. Pour souligner cela, si l'on examine la Pierre Ankh de Cosmati, on verra qu'elle est une belle représentation de la terre. Tous les vrais rois sont couronnés au centre sacré du monde dans le sanctuaire-jardin saint de Dieu.
Tout cela m'amène à la leçon d'aujourd'hui. Après le rituel du Roi des Quatre Coins, Charles sera interrogé par l'archevêque de Canterbury, que certains d'entre vous ont peut-être déjà deviné, représente Dieu dans le récit du Jardin d'Éden. Le futur roi doit prêter serment directement à Dieu. Il doit promettre de respecter la loi de Dieu s'il veut être fait roi. Il doit soumettre son règne à la subordination des lois de Dieu. Le serment que Charles fera ici avec Dieu a été un peu adapté spécifiquement au royaume du Royaume-Uni. Charles est d'abord interrogé par l'archevêque qui, comme nous venons de l'établir, représente Dieu, s'il est prêt à prêter serment. Je pense que ça vaut la peine de faire une pause et réfléchir. Pourquoi Dieu ferait-il cela ? Pourquoi demanderait-il au futur roi s'il est prêt à prêter serment ? Pourquoi ne pas simplement commencer et administrer le serment ? Il y a peut-être beaucoup de raisons, mais je pense qu'en demandant au futur roi s'il est prêt à prêter serment, Dieu présente au roi un choix. Il peut choisir de prêter serment ou choisir de ne pas le faire. Le choix appartient au futur roi. Dieu ne forcera personne à respecter sa loi. En posant la question directe, « Êtes-vous prêt à prêter serment ? », le futur roi doit utiliser son libre arbitre et faire le choix pour lui-même. Quel que soit le choix qu'il fait, sa décision est une déclaration à Dieu sur la façon dont il prévoit d'utiliser son libre arbitre pour suivre les lois de Dieu ou non. En posant cette question, « Êtes-vous prêt à prêter serment ? », Dieu donne au futur roi un peu plus de temps pour réfléchir et méditer sur sa décision de s'engager ou non, d'engager pleinement sa vie et son règne à suivre les lois de Dieu, toutes les lois de Dieu.
Donc, en posant la question, le roi doit faire un choix. Si le futur roi est un homme d'intégrité, ce qui n'est pas toujours la cas, sa parole est son serment. S'il dit qu'il est prêt à prêter serment pour suivre les lois de Dieu, il est serieux. Et comme nous le verrons dans le monde antique, quand on prête serment à Dieu, si on le fait sans intégrité ou si on rompt le serment de manière rebelle, on fait face à des conséquences vraiment terribles. Donc la question qui précède le serment officiel de couronnement, « Êtes-vous prêt à prêter serment ? », est vraiment importante, une que le roi devrait sincèrement méditer et à laquelle il devrait accorder beaucoup de réflexion. La notion de prêter serment à Dieu dans son sanctuaire saint et son habitation sacrée, le temple, est un motif assez répandu dans le monde antique.
Je vous rappellerai l'un des exemples les plus proéminents dans la tradition judéo-chrétienne. Si vous vous souvenez dans la Bible, dans le livre de l'Exode chapitre 19, que les Israélites ont fui l'Égypte et se sont réfugiés dans le désert du Sinaï. Et là, les Israélites ont campé au pied de la haute montagne Sinaï. Les versets deux et trois dans la version Roi Jacques disent,
« car [les Israélites] étaient partis de Rephidim et étaient arrivés au désert du Sinaï et avaient planté leur camp dans le désert. Et là Israël campa devant la montagne. Et Moïse monta vers Dieu, et le Seigneur l'appela de la montagne, disant, Ainsi diras-tu à la maison de Jacob, et diras-tu aux enfants d'Israël. »
Vous vous souvenez ce que nous avons appris sur les montagnes dans la leçon numéro quatre ? Dans les archives anciennes, y compris les écritures saintes comme la Bible, les montagnes sont presque toujours un synonyme du temple de Dieu, l'endroit où Dieu réside. Et nous voyons définitivement cette connexion ici. Dieu réside au sommet du mont Sinaï. L'imagerie dans ces versets est destinée à transmettre que le mont Sinaï était un sanctuaire-montagne, un temple-montagne. Moïse monte au sommet du mont Sinaï parce que c'est là que Dieu résidait au sommet sacré, au centre sacré. L'emplacement est important ici parce que ce qui se passe dans les versets suivants a lieu au sommet du sanctuaire-montagne. Donc il est au centre du temple de Dieu.
Comme nous l'avons vu dans le verset que je viens de lire, Moïse monte à la montagne et Dieu dit à Moïse qu'il a quelque chose qu'il veut que Moïse dise au peuple, la maison d'Israël. Eh bien, que voulait Dieu que Moïse dise aux Israélites ? Continuons la lecture aux versets quatre et cinq.
« Vous avez vu ce que j'ai fait aux Égyptiens et comment je vous ai portés sur des ailes d'aigle et vous ai amenés à moi. Maintenant donc, si vous obéissez vraiment à ma voix et gardez mon alliance, alors vous serez un peuple particulier pour moi au-dessus de tous les peuples car toute la terre est à moi. »
Ici nous voyons la connexion entre le temple de Dieu et le fait de prêter serment, ou comme on l'appelle ici, le fait de conclure une alliance. Dieu demande à Moïse de dire au peuple que s'ils s'engagent à obéir la voix de Dieu et à garder ses commandements, Dieu fera d'eux un trésor particulier, un peuple différent de tous les autres peuples sur la terre. Eh bien, différent comment ? Pour cette réponse, nous devons continuer la lecture. Au verset 6, nous lisons,
« Et vous serez pour moi un royaume de prêtres et une nation sainte. Ce sont les paroles que tu diras aux enfants d'Israël. »
Il y a de nombreuses choses importante dans ce verset. C'est assez étonnant. Prêtons attention aux mots. Dieu dit à Moïse que le peuple qui conclut une alliance avec lui sera différent parce qu'ils deviendront un royaume de prêtres. Le mot royaume ici devrait vous sauter aux yeux maintenant. Pourquoi ? Parce que les royaumes sont gouvernés par un roi, des prêtres. Donc ici nous avons encore des rois et des prêtres. Dieu fera de ceux qui gardent son alliance des rois sacrés. Donc ici nous voyons le même schéma, un temple-montagne, la conclusion d'une alliance, et la royauté.
Quand Charles III est interrogé, « Êtes-vous prêt à prêter serment ? », il répondra sans doute, « Je suis prêt », déclarant son choix de suivre la loi de Dieu.
À partir de là, l'archevêque qui représente Dieu administre le serment de couronnement. Dans la première partie du serment, Charles III jurera de gouverner ou de régner comme autorité civile sur les peuples du Royaume-Uni et du Commonwealth. Dans la deuxième partie du serment, il jurera de garder la loi de Dieu. Et voici les mots du serment :
« Maintiendrez-vous de toutes vos forces les lois de Dieu et la vraie profession de l'Évangile ? »
Si Charles choisit de le faire, il répondra, « Tout cela je promets de le faire. » À ce moment, Charles sera escorté jusqu'au grand autel et il s'y agenouillera. L'archevêque présentera alors à Charles une copie ouverte de la Sainte Bible, ce qui ne laisse aucun doute sur ce qui constitue la loi de Dieu. Et Charles posera sa main sur la Bible et il jurera ceci :
« Les choses que j'ai promises ici auparavant, je les accomplirai et les garderai. Que Dieu me vienne en aide. »
Puis, il signera une copie écrite du serment. Le serment entre Dieu et le roi sera alors complet. Nous voyons un schéma similaire dans le récit de l'Exode que je viens de mentionner dans Exode 19:7-8. Moïse rassemble Israël et dit aux Israélites l'alliance de Dieu. Il dit.
« Et Moïse vint et appela les anciens du peuple et posa devant leurs visages toutes ces paroles que le Seigneur lui avait commandées et tout le peuple se rassembla et dit, tout ce que le Seigneur a dit nous le ferons. Et Moïse rapporta les paroles du peuple au Seigneur. »
Ces mots-ci sont très similaires à ce que Charles dira. Les Israélites ont dit « tout ce que le Seigneur a dit nous le ferons. »
À ce moment, Dieu révèle à Moïse sa loi, les Dix Commandements. Exode 24:12 dit,
« Et le Seigneur dit à Moïse, Monte vers moi sur la montagne et sois là, et je te donnerai des tables de pierre et une loi et des commandements que j'ai écrits. »
N'oublions pas que tout cela a lieu dans le temple de Dieu au sommet de la montagne. Les lois de Dieu sortent de sa demeure sacrée, son temple. Les parallèles entre le récit de Moïse et ce qui se passe dans la cérémonie de couronnement britannique sont assez clairs. À partir de là, Charles se verra présenter la Bible et on lui dira, « Voici la sagesse, voici la loi royale, ce sont les oracles vivants de Dieu. » Et après cela, la Sainte Communion commence. Ils chantent plusieurs hymnes et une prière est dite et des écritures sont lues.
En passant, le nom Britain de la Grande-Bretagne vient de Pythias de Massalia, qui était un explorateur grec qui a voyagé aux Îles Britanniques autour de 325 av. J.-C. Il a enregistré en voyageant les noms locaux des endroits qu'il visitait. L'une des îles était habritait le peuple de Bretoniki qui a donné le mot Bretonni. Cela a été raccourci en Breton, et aujourd'hui les gens de la Grande-Bretagne sont appelés des britanniques ou en anglais, des Brits. Par coïncidence, et c'est purement une coïncidence, il n'y a aucune connexion étymologique ici, le mot hébreu B'rit, écrit B-apostrophe-R-I-T, signifie alliance. Il est utilisé plus de 270 fois dans la Bible hébraïque pour faire référence à l'alliance contraignante que Dieu fait avec son peuple, comme nous l'avons vu au mont Sinaï avec Moïse. Donc, bien que cela soit un hasard, je pense que c'est intéressant que les Brits, plus que toute autre nation, aient fait un travail extraordinaire pour préserver ce lien entre conclure une alliance avec Dieu et la royauté. Mais encore une fois, le lien entre Britain et l'hébreu Brit pour alliance est juste une coïncidence. Mais c'est quand même une coïncidence amusante.
Retournons à la cérémonie de couronnement. À ce moment de la cérémonie, le chœur chante l'anthem, Veni, creator, spiritus, l'Esprit Saint, qui est destiné à servir de prélude à la Sainte Onction. Si vous ne prêtez pas particulièrement attention, le nom de l'anthem pourrait vous échapper. Mais c'est un indice majeur sur la signification spirituelle de ce qui est sur le point de se passer pendant la Sainte Onction. Je veux souligner l'importance sacrée de la cérémonie d'onction.
Vous allez apprendre que l'onction est l'un des rituels les plus sacrés exécutés pendant les rites de royauté. Et en tant que tel, c'est aussi l'un des rituels les plus sacrés au sein de la tradition primordiale. Il est important de garder cela à l'esprit pendant que nous parcourons la cérémonie. Après la chanson, Viens Esprit Saint, l'archevêque de Canterbury se tient devant le grand autel et récite une prière basée sur une très ancienne prière nommée le Deus Electrum Fortido, qui était utilisée pendant l'onction des rois français. Dans la prière, l'archevêque dit ce qui suit,
« Ô Seigneur et père céleste, l'exalteur des humbles et la force de tes élus, qui par l'onction avec l'huile as autrefois fait et consacré des rois, des prêtres et des prophètes pour enseigner et gouverner ton Israël. »
Dans cette prière, nous apprenons que l'onction des monarques britanniques vient de, ou est directement basée sur, des passages de la Bible où Dieu prend des gens humbles et les exalte par l'huile d'onction aux stations exaltées de roi, prêtre et prophète. En d'autres termes, les britanniques ne prétendent pas oindre les rois parce que les Francs l'ont fait ou que d'autres nations européennes ont oint leurs rois. Ils lient l'origine de l'onction des rois à des passages directement dans la Bible.
Nous pouvons voir cela dans des passages comme 2 Samuel 2:4 qui parle de l'onction du roi David et dit :
« et les hommes de Juda vinrent et là ils oignirent David roi sur la maison de Juda »
Nous pouvons aussi voir cela dans Exode 29:5-7 où Aaron le frère de Moïse est fait grand prêtre. Notez dans ce passage les similarités entre le couronnement d'un roi et l'ordination d'un grand prêtre car cela sera important quand nous parlerons des vêtements royaux dans la prochaine leçon. Le passage dit,
« et tu prendras les vêtements et mettras sur Aaron la tunique et la robe de l'éphod et le pectoral et tu le ceindras avec la ceinture curieuse de l'éphod et tu mettras la mitre sur sa tête et mettras la couronne sainte sur la mitre. Puis tu prendras l'huile d'onction et la verseras sur sa tête et tu l'oindras. »
Il y a beaucoup plus de passages dans la Bible qui indiquent l'onction comme un rite préparatoire très important, essentiel pour ceux que Dieu exalte en roi, prêtre ou prophète.
Retournons à la cérémonie de couronnement. Après que l'archevêque offre la prière d'onction, le chœur chante l'anthem de Handel, Zadok le prêtre. Et encore une fois, je veux attirer votre attention sur le nom de l'anthem, Zadok le prêtre. Gardez cela à l'esprit car cela deviendra pertinent vers la fin de la leçon d'aujourd'hui.
Pendant que le chœur chante l'anthem, le roi Charles est dépouillé de la robe cramoisie qui est remplacée par la robe d'onction. C'est-à-dire, s'il suit la tradition britannique, et nous ne sommes pas sûrs s'il le fera. La robe d'onction est un vêtement blanc sans ornement. La reine Elizabeth portera une robe blanche plissée sans ornement pour son onction. Après l'investissement de la robe d'onction, Charles se dirigera vers la chaise de couronnement, la chaise du roi Edward (nous parlerons de cette chaise dans une leçon à venir). Vous pourriez trouver intéressant que le roi Edward ait d'abord ordonné que la chaise de couronnement soit faite de bronze mais ensuite il a changé d'avis et ordonné qu'elle soit faite de bois. Je ne connais aucune explication dans les archives britanniques de pourquoi Edward a changé d'avis mais, comme nous l'avons noté dans les leçons précédentes, la chaise de couronnement est placé au centre même de l'abbaye de Westminster, un sanctuaire-jardin, et elle se trouve à l'endroit exact où se tenait l'arbre de vie dans le Jardin d'Éden. Donc il semble particulièrement approprié que le roi Edward ait ordonné que la chaise de couronnement soit faite du bois d'un arbre. En faisant cela, comme nous l'avons mentionné dans la leçon numéro six, le Roi et l'Arbre de Vie, cela symbolise directement que le nouveau roi doit être considéré comme un roi vassal du Roi des Rois, le vrai Roi des Quatre Coins, l'Arbre de Vie, Dieu lui-même.
Une histoire assez amusante. Une fois assis sur la chaise de couronnement, quatre chevaliers de la jarretière montent sur le Pavé Cosmati et couvrent le roi d'un dais doré. Ils font cela pour dissimuler la cérémonie sacrée d'onction à la vue du public. Quand la reine Elizabeth a été ointe, les royaux et les clercs ont interdit que cette portion de la cérémonie de couronnement soit télévisée ou photographiée.
Et c'est à ce moment-là que j'ai eu une autre surprise. D'où les britanniques ont-ils tiré cela ? La compulsion de masquer cette portion de la cérémonie de couronnement, l'onction, à la vue du public ? J'ai une assez bonne explication de pourquoi ils le font. C'est juste que je ne sais pas s'ils savent pourquoi ils le font parce que, vous voyez, dans l'antiquité profonde l'onction était presque toujours exécutée, et oui, dans un cadre de temple dans un sanctuaire-jardin. Seules les personnes qui répondaient à certaines qualifications de sainteté pouvaient entrer dans le sanctuaire du temple et voir ou participer aux rites qui y avaient lieu. Les rites étaient si sacrés qu'ils n'étaient virtuellement jamais exécutés en vue publique. Ils étaient considérés comme des mystères ou des secrets saints, des rites auxquels seuls les plus saints du peuple de Dieu pouvaient participer. Donc quand les britanniques enveloppent le roi d'un dais doré, ils ne se rendent peut-être pas compte que la raison pour laquelle ils font cela est que leur rite est un vestige, un écho remarquable du rite original qui était exécuté par les anciens dans le temple-jardin de Dieu.
Je suis vraiment stupéfaite quand je vois le dais doré parce que les britanniques, qu'ils le savent ou non, ils recréent un espace sacré suprême, un saint des saints. Et pour moi, c'est vraiment stupéfiant que ces éléments de la tradition primordiale aient persisté jusqu'au 21e siècle. C'est étonnant.
Une fois que le roi est dissimulé sous le dais, le doyen de Westminster versera de l'huile consacrée d'un flacon en forme d'aigle, et il la versera sur une cuillère filigranée pour l'archevêque. Nous devons parler de cette huile spéciale, car c'est encore un écho puissant de la tradition primordiale.
L'huile particulière que l'archevêque utilisera a été préparée et consacrée à Jérusalem dans l'Église du Saint-Sépulcre, et c'est considéré par beaucoup de chrétiens comme l'un des sites les plus saints de Jérusalem. C'est la formule spéciale de l'huile, cependant, sur laquelle je veux me concentrer ici. Selon le site web royal, la formule de l'huile inclut de l'huile d'olives pressée près de Bethléem et un certain nombre d'huiles essentielles parfumées, qui incluent le sésame, la rose, le jasmin, la cannelle, l'ambre et la fleur d'oranger. Cette formule particulière, selon le palais, a été utilisée par la monarchie pendant des centaines d'années. Et ce que la monarchie ne sait peut-être pas, c'est que cette formule a en fait été utilisée pendant des milliers d'années. Elle est d'origine extrêmement ancienne, ce qui maintenant ne devrait plus vous surprendre. Pourquoi ? Parce que l'huile d'onction et sa recette spéciale obligatoire étaient une caractéristique clé de la tradition primordiale. Pour voir cela, nous devons retourner à l'aube de la civilisation au croissant fertile de la Mésopotamie.
L'onction des rois et des reines dans l'ancienne Mésopotamie était typiquement faite avec une huile spéciale appelée mashku. La recette pour le mashku variait selon le temps et la région, mais elle consistait généralement en plantes aromatiques et médicinales. Les ingrédients exacts utilisés pour préparer le mashku ne sont pas connus en détail parce que la recette était un secret bien gardé, un thème qui réapparaît partout où nous rencontrons l'huile d'onction dans les archives anciennes. Cependant, nous trouvons des indices importants dans l'Hymne à Inanna, une importante déesse sumérienne. Cet hymne date de 2285 av. J.-C. donc il a plus de 4000 ans. Ce passage donne quelques-uns des ingrédients inclus dans l'huile. Cela dit :
« Ma reine ton pouvoir est grand et terrible. Ta beauté est comme le soleil levant. Ma reine, la myrrhe, le cyprès, le cèdre et le genévrier sont à toi. Tu aimes l'odeur de la myrrhe et du cyprès. Tu es celle qui aime l'odeur du cèdre. Tu es celle qui aime le genévrier dont les fruits sont blancs. Ma reine, tes prêtres et prêtresses louent ton nom. Ils chantent tes louanges des toits du temple. Ils t'offrent des sacrifices de viande et de vin. Ils t'oignent avec de l'huile et du mashku. Ma reine, ton pouvoir est absolu. Tu es la maîtresse de toute la création. Tu es la reine du ciel et de la terre. »
Ce passage indique que le mashku était essentiellement un mélange d'huile qui avait été infusée avec des ingrédients à base de plantes tels que la myrrhe, le cèdre, le cyprès et le genévrier. Vous avez vu ? Trois des ingrédients mentionnés dans ce passage se réfèrent à des arbres, et le premier arbre mentionné est un cèdre. Vous souvenez-vous de la signification du cèdre en Mésopotamie ? Dans notre leçon numéro six le cèdre, l'arbre kiskanu, était l'arbre radiant qui apparaissait comme du lapis-lazuli qui poussait dans le lieu pur à Eridu où la royauté a été d'abord établie par le dieu Enki. L'arbre de cèdre kiskanu était l'arbre de vie mésopotamien. En d'autres termes, les Mésopotamiens infusaient l'huile avec laquelle ils oignaient leurs rois avec le bois de l'arbre de cèdre sacré, l'arbre de vie. Réfléchissez-y un moment. La signification spirituelle de cela est assez profonde.
Et n'oublions pas la myrrhe. Les Mésopotamiens infusaient leur huile d'onction avec un parfum riche et complexe de myrrhe. Si vous n'avez jamais senti la myrrhe, elle a une odeur chaude, un peu terreuse, légèrement sucrée. Et dans le monde antique, la myrrhe était hautement recherché pour ses qualités médicinales et aromatiques. Mais qu'est-ce exactement que la myrrhe ? Eh bien, c'est une substance sèveuse ou une résine qui est sécrétée d'un arbre particulier, l'arbre Commiphora myrrha. Quand cet arbre est blessé, l'arbre sécrète de la résine. Il saigne. Certains d'entre vous voient peut-être déjà le lien ici entre la myrrhe et le Christ dans la tradition judéo-chrétienne. Le mot myrrhe est en fait dérivé du mot hébreu mur et du mot arabe murr, qui signifie amertume. Pour certains d'entre vous, cela peut évoquer encore une fois un lien au Christ qui en payant pour les péchés du monde avec son sang, a bu la coupe amère. Pour ajouter à ce lien, quand la myrrhe est trempée dans l'huile, elle produit une couleur brun rougeâtre, très similaire à la couleur du sang. Ainsi la myrrhe est un symbole exceptionnel du Dieu judéo-chrétien, le Christ, qui dans le récit du Jardin d'Éden réside au centre du jardin et est symbolisé par l'arbre. Donc infuser l'huile d'onction, qui est utilisée pour oindre les rois terrestres avec la résine brun rougeâtre de l'arbre myrrhe, c'est déclarer symboliquement que le nouveau roi est capable de régner seulement grâce au sang sacrifié en son nom par l'arbre, par Dieu. Il y a beaucoup de choses à méditer là. J'espère que vous commencez à voir le phénomène répétitif ici.
Tout comme le sceptre du roi est une représentation symbolique du roi tenant la branche de l'arbre de vie, l'huile de myrrhe avec laquelle le roi est oint est une représentation symbolique du don donné par l'arbre de vie. Il donne son sang, un don qui permet au prince d'être exalté à la station de roi. Tous les rites et les vêtements royaux du roi et de la reine servent un but, indiquer l'importance profonde de l'arbre de vie, le Roi des Rois.
L'utilisation de l'huile mashku pour oindre les rois était une pratique répandue et de longue date en Mésopotamie. Les Mésopotamiens croyaient que cette huile spéciale imprégnait le roi de pouvoir divin et de légitimité. Nous pouvons voir cela sur une tablette cunéiforme nommé l'Inscription Standard d'Assurbanipal II. L'inscription royale du roi assyrien nous donne l'une des descriptions les plus détaillées de l'ancienne cérémonie de couronnement mésopotamienne. Elle dit :
« Je suis Assurbanipal, le grand roi, le roi puissant, roi de l'univers, roi d'Assyrie. J'ai été oint avec le mashku de la divinité et la royauté m'a été conférée par le commandement du dieu Assur, mon Seigneur. »
Donc ici l'huile d'onction est appelée le mashku de la divinité, l'huile de la divinité. Très intéressant. Vous pouvez consulter l'inscription standard d'Assurbanipal II au British Museum à Londres. Elle est exposée dans la galerie assyrienne et date du 9e siècle av. J.-C environ.
Si nous nous déplaçons aux sables de l'Égypte, nous pouvons trouver des références encore plus anciennes à une huile spéciale dans les textes des pyramides égyptiennes anciennes qui étaient inscrits sur les murs de plusieurs pyramides de l'Ancien Empire. Ces textes sont extrêmement anciens et datent d'environ 2686 à 2181 av. J.-C. Ça fait presque 5000 ans. Ils sont considérés parmi des textes sacrés les plus anciens connus au monde. Dans ces textes nous verrons un lien similaire entre cette huile sacrée, la royauté et la divinité.
Commençons par le roi Ounas. Le roi Ounas était le dernier souverain à régner dans la cinquième dynastie. C'était donc entre 2345 et 2315 av. J.-C. Dans sa pyramide, nous trouvons les textes pyramidaux 72 à 78, qui parlent de sept huiles sacrées qui étaient utilisées. Nous voyons le lien ici entre l'huile d'onction, la royauté et la divinité. Dans la traduction de James P. Allen, le Texte pyramidal 77 dit :
« Onguent, onguent, où devrais-tu être ? Toi sur le front d'Horus, où devrais-tu être ? Tu étais sur le front d'Horus, mais je te mettrai sur le front de cet Ounas. Tu le rendras agréable pour lui en le portant. Tu l'occupera en le portant. »
Dans l'Égypte ancienne, Horus, le dieu symbolisé par un faucon, était, comme Henry Frankfurt le note dans son œuvre séminale, la royauté chez les dieux, généralement appelé le grand dieu, le seigneur du ciel. Donc dans la pyramide 77, il semble que le prêtre cherche l'huile d'onction dont il a besoin pour oindre le roi Ounas, et il trouve cette huile sur le front du grand dieu Horus. Cela indique que Horus doit être considéré comme un dieu oint. Le prêtre dit qu'il va prendre l'huile du front d'Horus pour oindre le roi Ounas. C'est seulement en utilisant l'huile d'onction qui venait du grand Dieu que le roi Ounas peut être oint comme roi légitime.
Je veux prendre un moment ici et souligner quelques parallèles très importants entre le dieu égyptien ancien Horus et le Dieu judéo-chrétien, Christ. Comme je l'ai mentionné dans le Texte pyramidal 77, le prêtre souligne que le grand Dieu Horus est oint. Il a l'huile d'onction sur son front.
Dans la tradition judéo-chrétienne, le titre Christ est la traduction grecque du mot hébreu Messie. Et vous l'avez deviné, le mot Christ en grec signifie l'oint. Donc chaque fois que quelqu'un se réfère à Jésus comme le Christ, ils soulignent probablement sans se rendre compte, le fait que Jésus est l'oint, le Dieu oint. Relisons le Texte pyramidal 77 :
« Onguent, onguent, où devrais-tu être ? Toi sur le front d'Horus, où devrais-tu être ? Tu étais sur le front d'Horus, mais je te mettrai sur le front de cet Ounas. Tu le rendras agréable pour lui en le portant. Tu vas l'akh-ifier en le portant. »
Le prêtre dans ce texte souligne qu'en portant l'huile d'onction qui était sur le front d'Horus le nouveau roi porte Dieu sur sa personne. Réfléchissez-y un moment quand vous méditez sur l'utilisation de la myrrhe dans l'huile d'onction. Le nouveau roi porte les blessures de l'arbre de vie sur sa personne. C'est une doctrine assez riche.
Voici une autre phrase du Texte pyramidal 77. Le prêtre dit, « Tu le rendras agréable pour lui en le portant », ce qui fait probablement référence en partie au beau parfum de l'huile. Le prêtre continue, « tu vas l'akh-ifier en le portant ». Le Texte pyramidal 214 dit quelque chose de très similaire. Il dit, « Monte à l'endroit où est ton père, où est Geb, et il te donnera ce qui est sur le front d'Horus. Tu deviendras akh par cela. » Être akh-ifié dans la religion égyptienne ancienne signifiait qu'on était devenu comme les dieux. Être akh-ifié signifiait que le roi Ounas avait pris la nature divine. Et c'est le même motif que nous avons vu en Mésopotamie avec l'huile d'onction mashku. Le roi Assurbanipal II a dit, « J'ai été oint avec le mashku de la divinité. » Le Texte pyramidal 59 dit, « Mets-le à ton front dans son identité d'huile de première classe. Tu devrais briller avec elle parmi les dieux. » Quand le mot akh est utilisé pour faire référence à la vie après la mort, il signifie être brillant, et il est directement lié à la lumière. Comme le prêtre le dit dans le Texte pyramidal 59, « briller parmi les dieux ».
Et remarquablement, nous trouvons tous ces mêmes motifs dans le chapitre 22 du Livre des Saints Secrets d'Hénoch. Au chapitre 22, Hénoch monte au ciel le plus élevé et là il voit Dieu assis sur un trône suprêmement merveilleux. Dieu donne un commandement à l'archange Michel et il dit :
« Le Seigneur dit à Michel, va et déshabille Hénoch de ses vêtements terrestres et oins-le avec mes huiles ravissants et mets-le dans les vêtements de ma gloire. Michel fit comme le Seigneur le lui commanda. Il m'oint (c'eest-à-dire Hénoch) et m'habilla. L'huile était brillante comme les rayons du soleil, je me vis et je vis que j'étais comme l'un de ses glorieux et il n'y avait aucune différence apparente. »
Ouah, nous avons tous les mêmes éléments. Hénoch est oint avec une huile délicieuse, une huile qui était brillante comme le soleil et sentait comme la myrrhe. Et par cette huile spéciale, Hénoch devient comme les glorieux. Il y a tant de doctrines riches ici que nous devrons analyser au cours des prochaines leçons. Chaque élément est là dans le Livre des Saints Secrets d'Hénoch.
Comme les Mésopotamiens, les Égyptiens gardaient la formule utilisée pour produire l'huile d'onction. C'était un secret sacré, donc nous ne connaissons pas la recette exacte que les anciens Égyptiens utilisaient. Cependant, les textes égyptiens anciens montrent qu'elle incluait beaucoup des mêmes ingrédients que l'huile d'onction en Mésopotamie, encens, cannelle, cassia, cardamome et myrrhe. Nous voyons la mention spécifique de la myrrhe dans le Texte pyramidal 318 qui dit, « Je reçois la myrrhe et deviens embelli avec la myrrhe. » Encore une fois il y a une association ici entre la myrrhe et la transformation d'un être humain en quelque chose de beau et brillant. Il est aussi intéressant de noter dans ce passage qu'Hénoch fait référence à l'huile spéciale avec laquelle il a été oint comme de la rosée. Nous allons en parler tout à l'heure.
En ce moment, vous vous demandez peut-être quels ingrédients les Israélites utilisaient pour oindre leurs rois, prêtres et prophètes. Avant de lire dans Exode 30, je dois vous dire le contexte. Dans cette section de l'Exode, nous lisons que Dieu a révélé à Moïse chaque aspect du tabernacle, ou sanctuaire du désert, qu'il devait construire pour que Dieu ait un endroit où résider avec les Israélites. Dans Exode 25:8-9 nous voyons cela souligné. Il dit :
« Et qu'ils me fassent un sanctuaire pour que je réside parmi eux selon tout ce que je te montre après le modèle du tabernacle et le modèle de tous ses instruments, ainsi vous le ferez. »
Dans ce passage, nous apprenons que la religion basée sur le temple pratiquée par les Israélites leur a été donnée par Dieu. Elle avait été révélé par Dieu. Dans une partie de cette révélation, Dieu a montré aux Israélites le prototype architectural qu'ils devaient suivre quand ils construisaient le tabernacle, ainsi que chaque aspect du culte du temple. C'est super intéressant parce que c'est la troisième fois que nous lisons que Dieu a révélé une tradition basée sur le temple dans la tradition judéo-chrétienne. Nous l'avons vu révéler ceci à Adam dans le Sanctuaire du Jardin, et il l'a révélé à Moïse, et nous l'avons vu dans le Livre des Saints Secrets d'Hénoch.
Dans Exode, l'huile sainte d'onction était une caractéristique importante de la tradition du temple qui a été révélée à Moïse. Dieu a révélé la formule pour l'huile du temple à Moïse. L'huile était si sainte que les prêtres lévitiques étaient interdits de l'utiliser n'importe où en dehors du temple. En parlant de l'huile d'onction, Exode 30:31-32 disent :
« Et tu parleras aux enfants d'Israël disant, Ceci sera une huile sainte d'onction pour moi à travers vos générations. Sur la chair de l'homme elle ne sera pas versée, ni vous n'en ferez aucune autre comme elle après sa composition. Elle est sainte et elle sera sainte pour vous. Quiconque en composera une comme elle ou quiconque en mettra sur un étranger sera même retranché de son peuple. »
Donc, il est clair dans ces versets que l'huile sainte d'onction ne devait pas être utilisée en dehors du tabernacle mosaïque ou du temple. Et il y avait des conséquences assez sévères pour ceux qui essayaient. Ils étaient retranchés du peuple. Dieu prenait apparemment l'utilisation de l'huile sainte, qui était utilisée dans son temple, très au sérieux. Nous ne dirons pas cela au roi Charles, mais cela confirme beaucoup de ce que j'ai argumenté dans ce programme. Les rites de couronnement britanniques sont un écho remarquable ou un vestige des rituels du temple que les anciens prétendent avoir été révélés à eux par Dieu au commencement, la tradition primordiale.
Les versets 22 à 25 nous donnent la formule que Dieu a donnée à Moïse pour l'huile d'onction, et il dit :
« De plus, le Seigneur parla à Moïse, disant, Prends aussi pour toi les principales épices de myrrhe pure, cinq cents sicles, et de cannelle douce, la moitié, même deux cents cinquante sicles, de calamus doux, 250 sicles, et de cassia, 500 sicles après le sicle du sanctuaire, et d'huile d'olive, un hin. Et tu en feras une huile de sainte onction un onguent composé après l'art de l'apothicaire ce sera une huile sainte d'onction »
Grâce à ces versets, le lien entre l'huile sainte et la tradition du temple est claire. Avez-vous saisi l'ingrédient principal dans l'huile ? La myrrhe, 500 sicles de myrrhe. Dans Cantique des Cantiques 4:6 nous lisons :
« Jusqu'à ce que le jour se lève et que les ombres fuient, j'irai mon chemin vers la montagne de myrrhe. »
Vous savez déjà que dans les Écritures saintes les montagnes sont souvent utilisées comme synonyme du temple de Dieu. Donc ce passage pourrait tout aussi bien dire « le Temple de Myrrhe ». L'ancien tabernacle mosaïque pourrait être considéré comme un temple de Myrrhe. Le symbolisme profond ici vaut la peine d'être médité.
Tout cela m'amène à une histoire vraiment intéressante trouvée dans un texte connu sous le nom de l'Apocalypse de Moïse. L'Apocalypse de Moïse est un texte juif ancien et les érudits croient qu'il a été écrit au premier siècle environ. Il est considéré comme partie de ce qui est appelé les pseudépigraphes de l'Ancien Testament, une collection d'écrits juifs et chrétiens primitifs qui n'ont pas été inclus dans les canons bibliques juifs ou chrétiens. Mais même si ces écrits n'ont pas été inclus pour diverses raisons dans le canon ou considérés comme autoritaires, ils ont quand même joué un rôle vachement important dans la pensée juive et chrétienne. Donc pour nous, ils sont particulièrement précieux parce qu'ils contiennent de nombreux vestiges importants de la tradition primordiale.
Dans cette histoire, Adam et Ève sont expulsés du sanctuaire-jardin et envoyés dans le monde. Adam s'arrête juste à l'extérieur du jardin et il se tient en face des chérubins, les anges gardant l'arbre de vie, ou Dieu. Et là le texte dit qu'Adam pleure. Il est affligé d'être expulsé du temple de Dieu, de la présence de Dieu.
« Ainsi parla le Seigneur et ordonna que nous soyons chassés du paradis. Mais ton père Adam pleura devant les anges en face du paradis et les anges lui dirent, Que voudrais-tu que nous fassions Adam ? Et ton père leur dit, Voyez vous me chassez. Je vous prie permettez-moi d'emporter des herbes parfumées du paradis afin que je puisse offrir une offrande à Dieu après que je sois sorti du paradis, que vous m'entendiez. Et les anges s'approchèrent de Dieu et dirent, J.L., roi éternel, commande mon Seigneur qu'il soit donné à Adam de l'encens d'odeur douce du paradis et des graines pour sa nourriture. Et Dieu ordonna à Adam d'entrer et de prendre des épices douces et des herbes parfumées du paradis. »
Des sources ultérieures donnent un récit similaire d'Adam emportant de l'encens et de la myrrhe hors du paradis avec eux. Ces textes associent le paradis d'Éden à un parfum distinct, beau, ou comme dans l'Apocalypse de Moïse, l'odeur douce du paradis. Souvenez-vous de ce que sentait la myrrhe ? C'était une odeur chaude, terreuse, légèrement sucrée. Le parfum du paradis était le parfum du sanctuaire-jardin de Dieu, le temple de Dieu, le parfum de la myrrhe. Quand Adam pleura et supplia les anges de le laisser emporter les herbes parfumées hors du paradis, il suppliait d'emporter les éléments du temple avec lui, ce que Dieu lui permit de faire. L'une des odeurs douces du paradis est la myrrhe. Je ne sais pas si le sanctuaire du Jardin d'Éden sentait littéralement la myrrhe. C'est là que je pense que beaucoup de gens restent bloqués ou passent à côté. La myrrhe est utilisée ici symboliquement pour représenter quelque chose de beaucoup, beaucoup plus profond qu'un beau parfum. Dans la tradition judéo-chrétienne, l'utilisation de la myrrhe est destinée à évoquer dans l'esprit des chrétiens le sacrifice de sang de l'arbre blessé, l'arbre de vie au centre du temple du Jardin d'Éden, l'oint lui-même, le Christ. Et chaque fois qu'un Israélite sentait l'odeur douce du paradis, un parfum qui saturait chaque particule d'air, cela était destiné à leur rappeler l'amour et le sacrifice universel de l'Arbre de Vie, le Christ.
Ce qui est vraiment remarquable, c'est que toutes les trois civilisations les plus anciennes, les Mésopotamiens, les Égyptiens et les Israélites, oignaient leurs rois avec de l'huile, dont l'ingrédient principal était la myrrhe. Ce qui est encore plus remarquable, c'est que toutes les trois civilisations prétendaient que l'huile de myrrhe avait des pouvoirs transformateurs incroyables. Elle avait la capacité d'exalter un humble prince en un roi, un être glorieux qui était indistinguable des dieux. C'est à partir de preuves comme celle-ci que nous sommes contraints de considérer la possibilité que ces traditions aient germé d'une source commune, d'une tradition religieuse révélée par Dieu aux êtres humains au commencement comme l'affirmaient de nombreux anciens.
Dans plusieurs endroits dans les écritures saintes, cette huile parfumée était appelée rosée, la rosée du paradis. Si vous vous souvenez, Hénoch l'a appelé :
« l'huile douce de myrrhe, qui brillait et était comme de la rosée »
Dans les Odes de Salomon, qui est une collection d'hymnes qui étaient censés avoir été écrits au premier ou deuxième siècle après J.-C., l'hymne numéro 11 dit :
« Mes yeux étaient éclairés et mon visage reçut la rosée et mon âme fut rafraîchie par le parfum agréable du Seigneur. »
L'une des références les plus poignantes à la rosée sacrée vient du Psaume 110 connu comme l'un des psaumes royaux du roi David et il dit :
« Le Seigneur dit à David, assieds-toi à ma droite jusqu'à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied. Le Seigneur enverra le sceptre (Voilà donc le sceptre ou le baton de l'arbre de vie) de la force de Sion, règne au milieu de tes ennemis. Ton peuple sera volontaire au jour de ta puissance dans les beautés de la sainteté du sein du matin. Tu as la rosée de ta jeunesse. Tu es un prêtre pour toujours après l'ordre de Melchisédek. »
Ici la rosée du paradis est appelée la rosée de la jeunesse. Je suis convaincu que l'élixir de vie ou la fontaine de jouvence est un vestige mythologique ou un souvenir de la rosée du paradis, l'huile d'onction, qui transformait les rois en êtres brillants, glorieux, utiles.
Avez-vous saisi la dernière partie du psaume 110 ? Après la rosée, le seigneur appelle David un prêtre après l'ordre de Melchisédek. Le nom Melki signifie Roi en hébreu, et le nom Zedek signifie Justice. Vous souvenez-vous quand nous avons entendu le nom Zedek ou Zadok dans la cérémonie de couronnement britannique ? Si non, je vous donnerai un petit rappel. Après que l'archevêque donne la prière d'onction, le chœur chante l'anthem, Zadok le prêtre. Zadok était la figure biblique qui a servi pendant les règnes du roi David et du roi Salomon en tant que Grand Prêtre. Son nom signifie justice. Donc pour que le roi David soit oint et qu'on lui dise qu'il est maintenant un prêtre après l'ordre de Melchisédek, Dieu disait à David qu'il n'était pas seulement un prêtre mais un roi de justice. Dieu déclarait en ce moment que David était maintenant un roi sacré et tout cela n'était possible que grâce à l'huile sacrée de myrrhe.
Je ne peux pas cloturer sans vous montrer un dernier lien. Dans le Nouveau Testament, dans Jean chapitre 12, nous lisons un récit de Marie prenant une livre d'onguent de nard, très coûteux, et oignant le Christ avec. Le verset 3 dit, « Et la maison fut remplie de l'odeur de l'onguent. » Marie a dépensé 300 deniers sur une livre de nard, qui était une livre romaine, et donc c'était équivalent à environ la taille d'une canette de soda. Dans le récit de Jean, elle utilise toute la bouteille pour oindre les pieds du Christ. Dans d'autres récits, elle brise la bouteille et la verse sur la tête de Jésus. En tout cas, Marie a utilisé une bouteille entière de nard pour oindre le Christ. Ça serait comme utiliser une bouteille entière de parfum sur une personne en même temps ! Je suis sûre que la maison de Lazare était saturée par l'odeur. Pour moi, Marie déclarait de la meilleure façon qu'elle connaissait, que l'arbre, l'arbre de vie du paradis, était dans sa maison. Et si les autres ne le reconnaissaient pas, ils le reconnaitraient maintenant parce qu'il était littéralement trempé dans le parfum de l'arbre du paradis.
Cela conclut cette édition de la Tradition Primordiale.
Merci de m'avoir accompagné. J'espère que vous avez appris quelque chose de nouveau dans cette leçon et que vous avez reçu quelque chose à méditer.
Comme toujours, je vous quitte avec les mots de William Shakespeare,
« La connaissance est l'aile avec laquelle nous volons au ciel. »
Je suis Jack Logan.